Le coryza expliqué : (n'est pas un vice rédhibitoire)
Le coryza du chat est une maladie respiratoire très contagieuse entre chats. Cette maladie est l'association de trois virus différents : un herpès virus, un calicivirus et un réovirus. Il existe un vaccin contre le coryza du chat mais aussi un traitement à base d'antibiotiques et d'inhalations de 15 minutes pour les chats très calmes.
Le coryza du chat est une maladie du système respiratoire très commune chez les chats non vaccinés et les chats vivant en groupe. Très contagieuse entre félins, elle est absolument bénigne pour l’homme.
Le coryza est provoqué par l’association de trois virus différents :
• un Herpes virus provoquant une infection du nez, des voies respiratoires et des yeux.
• Un Calicivirus entraînant fièvre, fatigue, écoulements oculo-nasaux et ulcères (plaques rouges) dans la bouche. Ces plaies dans la bouche déclenchent une salivation importante et une perte d’appétit.
• Un Réovirus qui occasionne quelques larmoiements.
Parmi ces principaux symptômes du coryza chez le chat, l’infection du nez et des voies respiratoires est celle à surveiller le plus attentivement.
Le meilleur moyen de prévention du coryza du chat est la vaccination. Elle s’effectue chez le vétérinaire en deux injections à un mois d’intervalle. Il faut procéder à un rappel tous les 3 ans maximum. Même s’il est vacciné, votre chat peut contracter la maladie, mais les symptômes et les risques seront considérablement atténués.
Les premières manifestations de la maladie sont assez facilement détectables : signes respiratoires (toux, éternuements), écoulements des yeux et du nez, perte d’appétit et dans certains cas apparition de taches rouges dans la bouche.
Le traitement du coryza ne peut être mis en place que par le vétérinaire et consiste généralement à administrer des antibiotiques (comprimés, gouttes ou injections) Il est également possible de pratiquer une aérosolothérapie (inhalations de 15 mn plusieurs fois par jour), sur des chats très calmes et particulièrement coopératifs. Non traitée, la maladie peut parfois évoluer vers une guérison spontanée chez les chats très résistants… Il est cependant déconseillé de prendre le risque de compter sur un tel scénario.
Un chat guéri du Coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années et s’avérer à nouveau contagieux à la suite d'évènements importants : stress, mise-bas ou maladie.
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* Trois situations sont donc possibles avec le coryza :
=> La première : le porteur sain
Tout comme chez l'humain, un animal ayant eu l'herpèsvirus ne s'en débarrasse
jamais : c'est un virus qui reste dans l'hôte à vie. Pour se protéger, l'animal ayant
une immunité normale va en fait "enfermer" le virus dans ses amygdales. Ce
virus reste en quelque sorte emprisonné, endormi dans l'organisme toute sa vie,
sans déranger le chat si son immunité est forte et stable. Dans ce cas, il ne
développe plus de maladie ; il est juste porteur sain, immunisé à vie, sans
symptômes. Parfois, de temps à autre, il exprime des séquelles, comme des
traces de sa maladie passée : un œil qui coule facilement, des éternuements
quand il fait froid,....
=> La deuxième : le réveil du virus
Si le chat subit un stress, une fatigue, une infestation parasitaire (vers digestifs
ou respiratoires), un coup de déprime, une maladie, etc, son immunité sera
temporairement affaiblie et le virus en profite pour ressortir des amygdales et se
multiplier à nouveau, provoquant une nouvelle poussée de coryza, avec les
mêmes symptômes que s'il faisait une nouvelle infection (réactivation virale) :
le nez mouche, il éternue, les yeux coulent,... mais juste du liquide transparent. Il
mange bien et est parfois un peu chaud ou fatigué.
NB : Cette situation est celle également rencontrée lors de la toute première
contamination du jeune chaton par le virus seul (sans complication).
C'est pour cette raison que le tableau des deux cas se ressemblent, aussi bien lors
de la première infection, à l'entrée du virus dans l'organisme pour la première
fois, que lors d'une résurgence postérieure, quand le virus dormant normalement
dans les amygdales se réveille, suite à une baisse immunitaire passagère.
=> La troisième : la complication par les bactéries
Comme souvent, un affaiblissement de l'immunité profite aussi aux autres
microbes opportunistes, dont les bactéries, à l'origine de la surinfection
compliquante accompagnant la réactivation virale et causant fièvre, abattement,
nez purulent, yeux sales, perte d'appétit surtout s'il ne sent plus sa nourriture,....
Le tableau est dons plus grave que le cas précédent.
Il faudra alors rapidement traiter le chat pour que son immunité reprenne le
dessus.
NB : Cette situation est également rencontrée chez le chaton lors de la première
infection, mais quand il est atteint par le virus ET les bactéries en même temps.
On peut ainsi résumer le coryza du chat par trois cas concrets, correspondant aux
trois situations vues précédemment, avec leur solution respective :
1) les séquelles du coryza : l'animal est un porteur sain, c'est-à-dire qu'il se porte
bien, l'appétit est conservé et les symptômes sont très minimes et sporadiques
(œil qui coule parfois, éternuement quand le vent souffle,...),
=> on continue à nourrir sainement et à vermifuger régulièrement, sans
traitement supplémentaire ; on enrichit la ration avec des matières grasses
d'origine animale (beurre, fromage,...)
2) la poussée virale suite à un léger stress ou une fatigue :
l'animal se porte bien et mange correctement (oreilles à bonne température),
mais comme le virus s'est réveillé, quelques symptômes légers sont présents :
éternuements, le nez coule, ainsi que les yeux, mais avec du liquide transparent
(comme un rhume, pas de pus)
=> on vermifuge directement le chat (une poussée virale étant souvent liée à un
petit stress comme un parasitisme digestif)
=> on donne à manger de la nourriture naturelle et énergétique (viande, beurre,
cure de vitamines,...) pour renforcer ses défenses
=> on le laisse au repos
=> on peut éventuellement rajouter des plantes adéquates pour consolider son
immunité et l'aider à lutter contre le virus
3) la poussée virale compliquée par une surinfection bactérienne :
le chat est plus sérieusement atteint : il montre de la fièvre (oreilles chaudes,
abattement, perte d'appétit,...), les yeux et le nez coulent purulents
=> il faut impérativement et rapidement consulter le vétérinaire pour un
traitement médicamenteux, en plus d'une nourriture riche et de la vermifugation.
Ce sont donc les symptômes qui vous informeront du stade de gravité de la
maladie : l'état général du chat (bon ou mauvais (fièvre, abattement, perte
d'appétit)) et la présence ou non de pus (multiplication bactérienne).
*Important : les "séquelles" du coryza :
Certains chats gardent des séquelles de coryza, par exemple un nez qui a
facilement tendance à couler, ou un œil qui larmoie dès que le vent
souffle,....
Bien sûr, dans ce cas, ce n'est pas une poussée ou une résurgence de coryza
car sa santé est bonne, son appétit est conservé et le virus est toujours
bien "emprisonné" dans les amygdales (stade du porteur sain).
Mais il s'agit juste de traces, de séquelles de la maladie passée, au même
titre qu'une cicatrice que l'on conserve à vie, sans inconvénient majeur.
Il est clair qu'alors, aucun traitement n'est à instaurer, si ce n'est par exemple
un petit nettoyage régulier de l'œil qui coule avec une solution
légèrement antiseptique (pas de sérum physiologique favorisant la
surinfection bactérienne), mais rien d'autre car une séquelle - comme une
cicatrice - ne disparaît jamais ; c'est juste le signe d'une maladie passée.
Comme l'appétit est conservé, que le chat n'a pas de fièvre et qu'il se porte
bien, il n'est pas nécessaire de donner de médicaments (antibiotiques ou
autres).
Il faut juste s'assurer que l'état de santé soit bon (alimentation de qualité
et vermifugation récente) pour que l'immunité reste toujours performante,
capable de garder les virus latents enfermés et endormis dans les amygdales,
pour un très long moment, voire définitivement.
*Solutions alimentaires :
Si votre chat est nourri exclusivement aux croquettes, il faudra d'abord rectifier
cette situation en revenant à une alimentation plus saine. En effet, il a besoin de
protéines et de matières grasses d'origine animale pour avoir une immunité
efficace. N'hésitez donc pas à augmenter dans sa ration la part de viande, de
poisson, de jus de viande, de beurre, etc.
De plus, une alimentation naturelle ne provoque pas de stress métabolique
anormal. Donc si le chat n'est pas stressé, les poussées virales sont minimes,
voire définitivement terminées.
Pour les animaux dont les narines sont bouchées par le pus et les croûtes, il
faudra les nettoyer et les dégager plusieurs fois par jour, car tant que le chat ne
sent pas ses aliments, il ne mangera pas !
Mais une bonne alimentation ne suffit pas si les intestins de votre chat hébergent
des parasites digestifs qui lui "pompent" son alimentation à la source, avant
même qu'il n'ait pu la digérer et en profiter. C'est d'ailleurs souvent une
infestation parasitaire qui est à l'origine d'une légère poussée virale quand vous
ne trouvez pas la cause du petit stress déclencheur.
Il faudra donc veiller à régulièrement vermifuger votre chat avec un
antiparasitaire interne vétérinaire efficace et à large spectre, de préférence à
prendre par voie orale (le produit agit directement là où sont les parasites), deux
fois par an chez le chat d'intérieur et quatre fois par an pour l'animal qui sort
(tous les trimestres).
Pour résumer : moins le chat sera stressé durant sa vie, notamment grâce à une
bonne alimentation et une vermifugation régulière, mieux sa santé et son
immunité seront fortes et moins il aura de poussées de coryza, voire plus jamais.
La lysine contre l'herpèsvirus :
Il existe une molécule naturelle et alimentaire qui contribue à lutter
efficacement contre l'herpèsvirus en renforçant l'immunité du chat :
la LYSINE :
C'est un acide aminé, c'est-à-dire un composant normal des protéines
animales, que l'on trouve dans la viande mais qui manque dans les
céréales, donc dans les croquettes, même si les industriels en rajoutent.
Certaines firmes ont vu le filon et ont sorti une préparation contenant
de la lysine. Mais il est inutile de créer un "pseudo-médicament" si
ce nutriment se trouve naturellement dans la viande !
Donc un chat recevant un régime carné normal, comme tout bon
carnivore, a assez de lysine pour se défendre contre le virus.
Mais avec les croquettes, c'est tout l'inverse. En effet, cette lysine est
très rare dans les céréales. Or les aliments industriels contenant plus
de céréales que de viande, cela explique la carence fréquente du chat
en cette molécule, et donc sa faiblesse immunitaire et les poussées
fréquentes de coryza quand il est nourri aux croquettes.
Une preuve de plus que la nourriture ménagère est une bien meilleure
solution pour votre félin préféré.
Extrait du livre du Dr Ariane Garber :
"Nos chiens et chats malades de leurs croquettes"
Edition : Phyto-animaux (décembre 2017)
Disponible sur le site Amazon
et sur le site de Phyto-animaux (www.phyto-animaux.com)
Tableau du Coryza
RUFUS
couleur :Blue Mackere Tabby
LOOF : 2020.27600
RAWEL
couleur : Seal Tabby Point
LOOF : 2020.391
RIA
couleur : Brown Tortie
Mackerel Tabby
LOOF : 2020.39267